La thérapie par Lecanemab contre Alzheimer approuvée en Europe

L'anticorps lecanemab est la première thérapie autorisée en Europe qui cible le processus sous-jacent de la maladie d'Alzheimer, plutôt que de seulement traiter les symptômes.
La Commission européenne a annoncé mardi l'approbation de l'anticorps lecanemab pour le traitement de la maladie d'Alzheimer. Ce médicament, destiné aux stades précoces de la maladie, est le premier de son genre à être approuvé dans l'Union européenne, a déclaré la Commission. C'est également la première fois que la Commission européenne autorise une thérapie contre Alzheimer qui cible les processus sous-jacents de la maladie, plutôt que de se contenter de traiter les symptômes.
Cependant, les experts soulignent que seule une très petite partie des patients atteints d'Alzheimer sont éligibles pour cette thérapie. Le lecanemab est commercialisé sous le nom de marque Leqembi et est déjà autorisé aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Japon.
En quoi ce traitement est-il différent ?
Contrairement aux thérapies précédentes contre Alzheimer, qui ne traitaient que les symptômes de la maladie, le lecanemab cible directement les dépôts d'amyloïde (une protéine) dans le cerveau. L'objectif est de ralentir la progression de la maladie.
L'efficacité du lecanemab a été mesurée par le changement des symptômes cognitifs et fonctionnels après 18 mois, à l'aide d'une échelle d'évaluation de la démence. Cette échelle va de 0 à 18, les scores plus élevés indiquant une détérioration plus importante. Les patients traités avec le lecanemab ont montré une augmentation légèrement plus faible du score après 18 mois (1,22 contre 1,75), ce qui indique un déclin cognitif plus lent, selon l'Agence européenne des médicaments (EMA).
Néanmoins, cette thérapie ne peut pas guérir la maladie, et un médicament capable de guérir Alzheimer n'est toujours pas en vue.
Pourquoi tous les patients atteints d'Alzheimer ne peuvent-ils pas recevoir le lecanemab ?
Si les dépôts d'amyloïde ont déjà causé des dommages irréversibles au cerveau, ralentir leur croissance ne permettra pas de réparer ces dommages. Le lecanemab est uniquement approuvé pour le traitement des troubles cognitifs légers aux stades précoces de la maladie d'Alzheimer. De plus, il est restreint aux patients porteurs d'une variante génétique spécifique qui ne provoque pas d'effets secondaires tels que des gonflements et des saignements dans le cerveau.
Sur les 1,2 million de personnes estimées souffrant d'Alzheimer en Allemagne, seule une petite proportion est éligible pour cette thérapie, selon des experts du Centre allemand pour les maladies neurodégénératives (DZNE).
Article original : https://amp.dw.com/en/lecanemab-alzheimers-therapy-approved-in-europe/a…
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